107ème BCP
107ème Bataillon de Chasseurs à pieds


C’est à Dagnueux (Ain) que le 107ème bataillon de chasseurs est formé, le 12 mai 1915, avec des éléments des 1er, 2è, 3è, 4è, 5è, 10è, 15è, 20è, 21è et 31è bataillon de chasseurs. Le 107ème bataillon faisait alors partie de la 157ème division. En 1915, il participe aux combats près de Sainte-Marie-à-Py et Saint-Hilaire-le-Grand. En 1916, le bataillon se bat en alsace et surtout à Verdun.
VERDUN (24/10/1916) : Le 107ème appartenait à cette époque à la 133ème division « la Gauloise » et à la 213ème Brigade « Hardaumont »
-Les jours précédents : Pendant 20 jours, les régiments des 38ème, 74ème, et 133ème divisions ont assimilé entre Bar-Le-Duc et Saint Dizier dans le calme de l’arrière, les dernières techniques de combat rapproché.
- 11h40, sortie des tranchées avec la 213ème brigade de chasseurs et le 32ème BCP, au nord de la chapelle Sainte-Fine. Ils franchissent le bois de Vaux Chapitre puis le ravin du Bazil.
- H+1 : Le 107ème débouche au nord de l’étang de Vaux.
- Un mois après (15 décembre) le 107ème franchit le ravin des Houyers, le bataillon atteint la redoute de Hardaumont et nettoie le camp de Cologne.
- Un nouveau séjour à Bezonvaux (janvier et février 1917) marque la fin de l’occupation dans le secteur de Verdun.
CHEMIN DES DAMES (16/04/1917) : Après une préparation à Luys, le bataillon s’achemine vers Vendresse. La 133ème division auquel appartient le 107ème BCP est rattaché au 20ème corps d’armée. Le secteur attribué à ce corps d’armée était compris entre le ravin de Troyon et le canal de l’Aisne à l’Oise. Les lignes à cet endroit étaient très tourmentées et s’adaptaient aux éperons et aux ravins.
La 133ème Division était en seconde ligne. Elle devait intervenir à H + 4 derrière la 153ème te la 39ème division (2 autres divisions du 20ème corps) et devait s’intercaler entre la 153ème division et le 2ème corps colonial (secteur de droite allant de la ferme d’Heurtebise à la sucrerie de Troyon)
Dans la nuit du 15 au 16 avril Le bataillon prend ses emplacements dans le bois de Madagascar (le nom de Madagascar a été donné par les poilus à l’accident du terrain qui survolé ressemble à l’île du même nom – il se situe entre Braye en Laonnois et Beaulne et Chivy). L’attaque est déclenchée à ‘heure fixée, l’objectif est la gare de Laon, mais elle vite stoppée. Ils s’installent donc au nord de Vendresse.
Quelques jours après le 107ème s’installe dans les tranchées qui font face à la sucrerie de Cerny (noyau de résistance allemand).
Le 10 mai le bataillon part pour la Flandre. Il se repose sur les bords de la mer du Nord à Zuydcoote, avant de participer à des travaux à Killem puis à Crombeke (courant juin 1917). Il occupe ensuite à deux reprises Nordschoote et la presqu’île de Poesèle. En octobre relevant des unités du 1er CA, le bataillon s’installe dans le terrain complètement bouleversé à l’est de Steenbeck. En réserve lors de l’attaque de Merckem (octobre 1917), le bataillon fait des travaux sous les bombardements et participe aux ravitaillements.
C’est aux environs de Bergues, le 20 novembre 1917, que prend fin l’histoire du 107ème chasseurs. Les compagnies rejoignent alors le 102ème bataillon de chasseurs à pied, le 116ème bataillon de chasseurs alpins et le 321ème régiment d’infanterie. Le 107ème bataillon a été cité deux fois à l’ordre de la deuxième armée et a reçu la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.